
- Performance (Danse)
6 juil. 2020
Y’a t-il un lien entre la destruction de la Nature et la violence faite aux femmes ?
Daina Ashbee avoue avoir créé cette pièce presque dans l’urgence. Peu de temps de répétitions pour arriver à cette transe incisive, à cet état d’abandon. Sur scène Imara Bosco se fait complice des recherches de Ashbee. Les mouvements sont lents, travaillant encore et toujours la figure du cercle à partir du pelvis. L’énergie paraît circuler dès lors à travers tout le corps de l’interprète avant de gagner l’assistance peut-être. Venu du vagin comme de l’intérieur des cuisses ce mouvement circulaire emporte tout sur son passage dévoilant violence et intimité. La question de la survie devient peu à peu primordiale. Imara Bosco est seule dans cette offrande magnifique de présence. When the ice melts, will we drink the water ?, avec ce titre comme une douce provocation, explore à nouveau les zones d’ombre comme de lumière du corps féminin. Daina Ashbee revendique une simplicité dans l’action. Pour elle « less is more, less is always more ». Philippe Noisette